Un artiste au langage personnel qui formule un véritable dialogue
Une démarche artistique exaltante
Arrivé en Suisse en 1973, Michel Sanzianu, Roumain, a développé une vision picturale à la fois tranchante et gestuelle qui s’est imposée peu à peu comme l’une des plus exaltantes démarches artistiques actuelles. Mettant en question notre société contemporaine tout en sachant s’y intégrer parfaitement, il dessine et peint l’homme d’aujourd’hui séparé de lui-même, avec, en filigrane, l’espérance qui est cet homme retrouvé avec lui-même.
Créateur de dessins à l’encre de Chine, souvent de grand format, aux lignes et réseaux géométriques complexes, toujours tracés à main levée, ou de peintures charnelles, aux couleurs à la fois voluptueuses et acides, il s’efforce depuis plus de trente ans de traduire la situation de notre société prise dans un univers corrodé par la technologie.
Les sujets sont des plus simples, des plus familiers, dans la peinture occidentale, un visage, un portrait, une colline, un ciel… Mais ils disent l’immensité de l’homme et sa fragilité au cœur des étoiles.
Découvrir les Œuvres contemporaines de Michel Sanzianu
Plus récemment
Les travaux les plus récents de Michel Sanzianu, porteurs des derniers échos de Byzance et des lointaines rumeurs préhistoriques – tant les visages deviennent vite des signes – avec ces visages et ces corps déformés par la biologie du fluide dynamique, laissent affleurer de la pâte travaillée des drames, nourrie avec amour, la lente émergence d’une sérénité nécessaire à la cohérence de l’univers des formes et des êtres.
Parcours de vie
Michel Sanzianu est né le 8 janvier 1944 à Bucarest. En 1973, il s’installe à Lausanne; en 1976, première exposition personnelle en Suisse. Il acquiert la nationalité suisse en 1983. Il a exposé en Suisse, en France, en Italie, en Espagne, au Canada, aux USA, en Belgique.
Aujourd’hui Michel Sanzianu continue de travailler dans son atelier de Lausanne.
“Tout se réduit en somme au désir ou à l’absence de désir. Le reste est nuance.” E.M. Cioran
“Tout se réduit en somme au désir ou à l’absence de désir. Le reste est nuance.”
E.M. Cioran
Testimonials
Ils parlent de l’artiste “Sanzianu” au travers de ses multiples expositions
A propos de Michel Sanzianu
La couleur dépeint la relation magique de l’homme avec le mystère. La peinture oeuvre de nouveau en partant de la magie. Elle se convertit en principe de connaissance, va du visible à l’invisible. La figuration cède le pas au symbole. Un flux végétal, le sang-sève, parcourt la composition. On perçoit toujours une tendresse sous-jacente.
Antonio Dominguez Rey, Madrid 1989
Une illusion de profondeur
dans l’espace pictural
Ses huiles continuent d’explorer la dialectique entre la surface plane d’une toile et I’illusion de profondeur de l’espace pictural. Si l’introduction de la couleur a eu comme conséquence une certaine désescalade de la tension si présente dans les dessins, ceci a été entièrement compensé par la subtilité de l’analyse visuelle de l’artiste, qui indique clairement les différentes étapes de la vie des formes. Ces très séduisantes dissections formelles traduisent bien la démarche de Sanzianu: montrer que la peinture reste toujours une investigation ouverte.
Radu Stern, 1983
Sanzianu, en la Fundacion Carlos De Amberes
Sudando tinta china de colores
Créateur de dessins à l’encre de Chine, souvent de grand format, aux lignes et aux réseaux géométriques complexes, toujours dessinés à main levée, ou de peintures charnelles, aux couleurs à la fois voluptueuses et acidulées, il s’attache depuis plus de 30 ans à traduire la situation de nos sociétés piégées dans un univers dévoré par la technologie.
Cet artiste plasticien -une véritable célébrité en Suisse- a travaillé d’une manière très particulière. La scarification de la matière sur ses toiles fait peindre Sanzianu avec la pointe d’un couteau et non avec une spatule. Ses larges coups de pinceaux tracent des arabesques de couleur qui se tordent et s’emmêlent comme des cheveux emmêlés. Ses grandes compositions expressives émerveillent le spectateur qui se sent comme un voyeur devant les grands nus qui s’offrent sans pudeur.
Juan Giron Roger, 1998
Testimonials
Ils parlent de l’artiste “Sanzianu” au travers de ses multiples expositions
A propos de Michel Sanzianu
La couleur dépeint la relation magique de l’homme avec le mystère. La peinture oeuvre de nouveau en partant de la magie. Elle se convertit en principe de connaissance, va du visible à l’invisible. La figuration cède le pas au symbole. Un flux végétal, le sang-sève, parcourt la composition. On perçoit toujours une tendresse sous-jacente.
Antonio Dominguez Rey, Madrid 1989
Une illusion de profondeur
dans l’espace pictural
Ses huiles continuent d’explorer la dialectique entre la surface plane d’une toile et I’illusion de profondeur de l’espace pictural. Si l’introduction de la couleur a eu comme conséquence une certaine désescalade de la tension si présente dans les dessins, ceci a été entièrement compensé par la subtilité de l’analyse visuelle de l’artiste, qui indique clairement les différentes étapes de la vie des formes. Ces très séduisantes dissections formelles traduisent bien la démarche de Sanzianu: montrer que la peinture reste toujours une investigation ouverte.
Radu Stern, 1983
Sanzianu, en la Fundacion Carlos De Amberes
Sudando tinta china de colores
Créateur de dessins à l’encre de Chine, souvent de grand format, aux lignes et aux réseaux géométriques complexes, toujours dessinés à main levée, ou de peintures charnelles, aux couleurs à la fois voluptueuses et acidulées, il s’attache depuis plus de 30 ans à traduire la situation de nos sociétés piégées dans un univers dévoré par la technologie.
Cet artiste plasticien -une véritable célébrité en Suisse- a travaillé d’une manière très particulière. La scarification de la matière sur ses toiles fait peindre Sanzianu avec la pointe d’un couteau et non avec une spatule. Ses larges coups de pinceaux tracent des arabesques de couleur qui se tordent et s’emmêlent comme des cheveux emmêlés. Ses grandes compositions expressives émerveillent le spectateur qui se sent comme un voyeur devant les grands nus qui s’offrent sans pudeur.
Juan Giron Roger, 1998
« Michel Sanzianu à l’écoute »
Si je ne redoutais pas les néologismes, je serais tenté de parler de Michel Sanzianu comme d’un «tectonologue», de tectonique, science des déformations subies par les couches géologiques, mais aussi du grec teknotikos , qui signifie propre au charpentier. J’entends donc par «tectonologue», quelqu’un à l’écoute de la terre qui bat, selon les scientifiques, «au rythme d’une pulsation tous les 200 millions d’années».
L’analogie que je fais n’a pas de rapport, on s’en doute, avec de telles échelles de temps, mais avec le fait que la terre – son relief, ses montagnes, ses océans, ses sursauts, ses humeurs, ses caprices (?), ses saillies, ses créations – procède d’un incessant travail de ruptures, d’explosions, d’entrecroisements de plaques, d’érosions infinies, de surrections brusques, plus souvent lentes, de sédiments, d’effondrements, en un mot d’un travail opaque et lumineux sans cesse pris et repris.
A leur manière, les dessins de Michel Sanzianu multiplient les déchirements, les explosions, les anfractuosités d’où s’échappent autant de souffles que d’amorces en migration. A la manière des forces obscures qui travaillent notre planète, la plume et le crayon mettent en branle le papier qui résonne au fur et à mesure que les amorces prennent des formes que, à la fois, on perçoit et on entend. Nulle tentation démiurgique, nulle tentation d’imitation.
J’affirme simplement que Michel Sanzianu, s’affranchissant de la tradition de la représentation, se place spontanément au cœur de la pulsation, tel un charpentier des origines à l’écoute. D’étranges genèses se déploient sur le papier et sur la toile, moins subjectiles que véhicules.
Au lieu de capturer des formes, l’artiste les laisse à l’état de moteurs. On comprend le trouble du spectateur qui souvent situe mal le lieu qui lui est assigné parce que Michel Sanzianu défie le lieu, ou plutôt lui préfère, en amont, la poussée «tectonique» qui donne le branle.
Au risque d’abuser des néologismes, je serais tenté de parler de «géo-urgie». A l’écart du discours sur la terre, à l’écart des cartes et des représentations innombrables qui en ont été faites, Michel Sanzianu s’efforce de participer à l’immensité de l’espace fécondant étoiles et planètes.
René Berger
Ecrivain & Historien de l’art
Michel Sanzianu à l’écoute
Si je ne redoutais pas les néologismes, je serais tenté de parler de Michel Sanzianu comme d’un «tectonologue», de tectonique, science des déformations subies par les couches géologiques, mais aussi du grec teknotikos , qui signifie propre au charpentier. J’entends donc par «tectonologue», quelqu’un à l’écoute de la terre qui bat, selon les scientifiques, «au rythme d’une pulsation tous les 200 millions d’années».
L’analogie que je fais n’a pas de rapport, on s’en doute, avec de telles échelles de temps, mais avec le fait que la terre – son relief, ses montagnes, ses océans, ses sursauts, ses humeurs, ses caprices (?), ses saillies, ses créations – procède d’un incessant travail de ruptures, d’explosions, d’entrecroisements de plaques, d’érosions infinies, de surrections brusques, plus souvent lentes, de sédiments, d’effondrements, en un mot d’un travail opaque et lumineux sans cesse pris et repris.
A leur manière, les dessins de Michel Sanzianu multiplient les déchirements, les explosions, les anfractuosités d’où s’échappent autant de souffles que d’amorces en migration. A la manière des forces obscures qui travaillent notre planète, la plume et le crayon mettent en branle le papier qui résonne au fur et à mesure que les amorces prennent des formes que, à la fois, on perçoit et on entend. Nulle tentation démiurgique, nulle tentation d’imitation.
J’affirme simplement que Michel Sanzianu, s’affranchissant de la tradition de la représentation, se place spontanément au cœur de la pulsation, tel un charpentier des origines à l’écoute. D’étranges genèses se déploient sur le papier et sur la toile, moins subjectiles que véhicules.
Au lieu de capturer des formes, l’artiste les laisse à l’état de moteurs. On comprend le trouble du spectateur qui souvent situe mal le lieu qui lui est assigné parce que Michel Sanzianu défie le lieu, ou plutôt lui préfère, en amont, la poussée «tectonique» qui donne le branle.
Au risque d’abuser des néologismes, je serais tenté de parler de «géo-urgie». A l’écart du discours sur la terre, à l’écart des cartes et des représentations innombrables qui en ont été faites, Michel Sanzianu s’efforce de participer à l’immensité de l’espace fécondant étoiles et planètes.
René Berger
Ecrivain & Historien de l’art